Le CiRqUe
Le Cirque. Pleinement opérationnel depuis d’octobre 2022. Plancher dynamique, espace scène de 13m x 16m, hauteur libre de 10m. En Savoir +
La SalLe
La BibLIOtHeqUE
Destiné au travail à la table, elle abrite un fond documentaire sur les arts du cirque et de la rue, accès wifi, 50m².
La DaLLe
Une surface de 10m x 12m à l’arrière du Cirque dédiée au travail extérieur.
L’ateLiER
Bâtiment du CISP Devenirs, il abrite la formation à la réalisation de décors pour les arts du cirque et de la rue, 250m².
La TabLE
Restauration à prix démocratiques les midis entre 12h et 14h et les soirs de spectacle entre 19h et 20h15. Menu via ce lien.
L’appaRtEment
Appartement 5 lits avec salle de bain et cuisine.
Le StUDiO
Studio 3 lits avec salle de bain et cuisine.
La maIsON
Déconstruite à Mouscron, en reconstruction derrière le Cirque. Bâtiment en bois avec 8 lits, salle de bain, cuisine et living, La Maison sera dédiée au projet parentalité de Latitude 50.
La ROUlOtte
Roulotte pour loger les artistes en résidence construite lors de Bricoleurs Solidaires, projet du CISP Devenirs et de Latitude 50.
Le CiRqUe
Le Cirque, structure en bois adaptée à la pratique circassienne, offre un espace scénique de 16 mètres d’ouverture sur 13 de profondeur, une hauteur libre de 10 mètres, de nombreux points d’accroche et est équipé d’un plancher dynamique. Accueillant un gradin de 300 places, cette infrastructure a été pensée par l’Atelier d’architecture Meunier-Westrade et construite par l’entreprise Stabilame. Elle a vu le jour grâce au soutien de la Province de Liège (sur proposition de Liège Europe Métropole), de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Commune de Marchin.
Le Cirque de Latitude 50 tend vers une architecture minimaliste au service de ses utilisateurs, sa spatialité est le fruit de la fonction et des qualités intrinsèques du bois comme matériau de construction. Composé d’une boîte dédiée aux arts circassiens à laquelle s’adjoint un espace destiné au public, les deux fonctions sont avalées par un drapé de bois… Deux espaces, un jour unis pour être lieu de diffusion, un jour scindés pour être lieu de répétition. Lors des représentations, le public sera positionné sur un gradin qui s’étendra jusqu’à la limite de la scène. L’intimité et la proximité seront ainsi préservées, dans l’esprit des arts du cirque et de la rue.
Privilégiant une économie locale, cette construction tout de bois est enveloppée d’un isolant haute performance et équipée de technologies innovantes, peu d’énergie est ainsi nécessaire pour y proposer un confort ambiant optimum. Des panneaux solaires installés sur son toit permettent un zéro coût énergie en journée pour le chauffage et l’éclairage de service.
L’inauguration du Cirque est un événement en Belgique, où l’on n’en avait plus construit depuis 1903 ! C’est surtout une étape importante dans le développement de Latitude 50. Ce pôle des arts du cirque et de la rue est devenu en 2018 l’un des dix centres scéniques de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le seul installé en dehors d’une ville.
Ce lieu permanent de créativité, d’imagination et d’échanges, avait besoin d’une infrastructure spécifique pour accueillir les artistes et les publics, de plus en plus nombreux. Un cirque en dur et durable, bénéficiant d’espace et de hauteur, de points d’accroche, d’agrès, d’un plancher dynamique, d’un gradin confortable. Un lieu adapté au processus de création et à la diffusion de spectacles d’aujourd’hui, présentant une grande variété de formes et un métissage avec les autres arts de la scène.
Le plan du Cirque se résume en un cube volumineux, dont les côtés se brisent au sommet, et aux pieds des 4 coins, pour ne pas blesser cette peau ou déchirer ce drap imaginaire. Dans ce cube se glisse une annexe arrondie à 6 pans, avec un toit en appentis. Cette annexe, qui contient le gradin, est freinée dans son élan de vouloir entourer tout le cube. Sa forme amorce le tracé d’un cercle invisible. Si l’œil ne le voit pas, le corps lui, le devine. Le gradin semble tenir les spectateurs dans sa paume, face à l’horizon du spectacle. Ils sont assis en rangs serrés, au coude à coude. Ils se voient d’un bout à l’autre de l’arc de cercle. Ils se touchent, comme les artistes sur le plateau. Tous rassemblés dans un même lieu, par un art à fleur de peau.
Construire un cirque est un projet d’une grande complexité, en raison, entre autres, des forces de la nature qui s’exercent sur la structure. Il y a d’abord les charges classiques : les charges permanentes ou charges gravitaires, du haut vers le bas (le poids propre du bâtiment, de son mobilier…) et les charges climatiques (neige, vent, pluie…). Il y a ensuite les charges variables ou charges d’exploitation, qui sont en l’occurrence de type circassiennes. Les efforts du travail aux agrès sont dynamiques et non statiques. Un effort dynamique a des accélérations et des décélérations. Ces efforts importants s’exercent dans tous les sens, y compris du bas vers le haut. Le bâtiment, qui est un immense cube de quinze mètres de côté, doit rester stable et d’équerre, sous les actions que vont exercer ses occupants.
La construction du Cirque intègre aussi la complexité de son éco-conception, privilégiant l’usage de matériaux biosourcés, facilement démontables et recyclables. Elle s’accompagne d’une attention au cycle de l’eau et à l’occupation parcimonieuse du sol. Le bâtiment est enveloppé d’un isolant haute performance et équipé de technologies innovantes. Il recherche l’autonomie énergétique dans son usage quotidien (hors représentation de spectacle), grâce à un système de chauffage performant et au placement de panneaux solaires sur le toit.
Extrait d’un livre de Vincent Geens, illustré par les photographies de Matthieu Litt, à paraître à l’automne 2023.